Mort de Jésus-Christ sur la croix
La vie de Sainte Marie fut une vie d’union à Jésus-Christ. Qui pourrait dire combien Marie a aimé Jésus?
L’Évangile ne nous parle plus de Sainte Marie jusqu’au temps de la passion du Sauveur, si ce n’est en deux occasions: la première, lorsqu’une femme qui écoutait les discours de Jésus s’écria au milieu de la foule:
« Heureuses les entrailles qui vous ont porté et le sein qui vous a allaité. »
La seconde occasion où il nous est parlé de Marie, c’est celle où Jésus de Nazareth instruisant le peuple, quelqu’un vint dire au Sauveur que sa mère désirait lui parler Jésus lui répondit en montrant de la main ses disciples :
« Voici ma mère et mes frères car quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans le ciel, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère. »
Nul doute que Marie n’ait suivi Jésus dans toutes ses prédications avec les saintes femmes dont l’Écriture nous parle comme s’étant attachées à la personne du divin Sauveur.
Elle a certainement vu de ses yeux les mauvais traitements exercés par les habitants de Nazareth qui voulaient le précipiter du haut d’une montagne. Elle l’a suivi jusqu’au milieu des plus cruelles ignominies du chemin de croix du Golgotha.
Cette mère inconsolable a bien pu dire alors comme aux heures si désolantes du Jardin de Gethsémani, du prétoire et du Calvaire :
« vous tous qui passez, considérez et voyez s’il est une douleur semblable à la mienne. » Enfin le grand mystère du Salut des hommes touche à son terme, la sainte Victime est sur la croix.
Jésus n’ayant plus de sang à verser va rendre le dernier soupir, c’est alors qu’adressant une dernière parole à Marie, il lègue sa Mère à son disciple bien-aimé et le disciple bien-aimé à sa Mère :
« Femme, voilà votre Fils, vous, Jean, voilà votre Mère. »
Tel fut le dernier gage de l’immense amour de Jésus pour les hommes; il leur laissa Marie pour Mère en les déclarant ses enfants dans la personne de Saint Jean.
Quelle dut être la douleur de Marie en recevant dans ses bras et sur ses genoux le corps sanglant et meurtri de son divin Fils! comme aussi, quelle dut être sa joie en le voyant triomphant du tombeau et montant au ciel le jour de l’Ascension !
L’Écriture sainte ne nous dit rien des dernières années de la vie de Marie.
On croit qu’elle alla passer quelques années à Éphèse avec Saint Jean durant la première persécution qui éclata contre les chrétiens et qu’elle revint ensuite à Jérusalem où elle mourut, entourée des apôtres et des disciples de Jésus, le 14 août de l’année 46, à l’âge de soixante six ans.
Son corps virginal fut enseveli à Gethsémani, près de Jérusalem.
Le corps de Marie ne resta pas longtemps séparé de son âme, la bienheureuse Sainte Vierge ressuscita peu après sa mort et fut transportée en triomphe par les anges auprès de Dieu.
Voici ce que rapporte à ce sujet la tradition :
Trois jours après les funérailles de Marie, saint Thomas qui n’avait pas pu se trouver au décès de la douce Vierge et recevoir sa dernière bénédiction, supplia ses frères de lui permettre de contempler encore une fois les traits de la divine Mère de Jésus.
Les apôtres
Les apôtres de Jésus soulevèrent la pierre sépulcrale mais ils n’y trouvèrent plus que des fleurs fraîches et odorantes, et une robe virginale, simple et modeste vêtement de cette Reine de gloire que les anges avaient enlevée aux Cieux.