Vie de Saint Bernard de Clairvaux
Saint Bernard est né en 1090 à Fontaine-lès-Dijon, en Bourgogne, France, dans une famille noble. Bernard a convaincu ses cinq frères et environ 25 autres jeunes hommes de rejoindre l’abbaye de Cîteaux, un monastère cistercien nouvellement fondé.
Bernard était connu pour sa profonde théologie mystique et son enseignement spirituel. Ses écrits ont eu une grande influence sur la pensée chrétienne médiévale. Il a joué un rôle actif dans la défense de la foi catholique contre les hérésies de son époque, notamment le mouvement cathare et l’hérésie abélardienne.
A quoi pouvait rêver dans l’éclat de sa jeunesse le fils de Tescelin, chevalier du duc de Bourgogne, et de dame Aleth de Montbard, si bonne chrétienne? de chasses ou de tournois? de chants de guerre ou de galantes conquêtes?
En tous cas, certainement pas de vie monastique comme il en fera le choix à l’âge de vingt-trois ans. D’autant qu’il entraînait avec lui une trentaine de jeunes en quête d’absolu… Dès 1115, après trois années de vie monastique à Citeaux, Bernard est envoyé à Clairvaux pour y fonder l’abbaye dont il restera père-abbé jusqu’à sa mort.
Mais loin de rester cloîtré il parcourt les routes d’Europe devenant, comme on a pu l’écrire, «la conscience de l’Église de son temps».
Il vient plusieurs fois à Paris, à Saint Pierre de Montmartre, à la chapelle du Martyrium, à la chapelle Saint Aignan où il vient prier souvent devant la statue de la Vierge qui se trouve maintenant à Notre-Dame de Paris. Sa correspondance abondante avec des princes, des frères moines ou des jeunes gens qui requièrent son conseil ne l’empêche pas de se consacrer à la contemplation tout autant qu’à l’action directe dans la société de son temps.
Infatigable fondateur, on le voit sur sa mule, traînant sur les routes d’Europe sa santé délabrée et son enthousiasme spirituel. Sa réforme monastique l’oppose à l’Ordre de Cluny dont il jugeait l’interprétation de la règle de saint Benoît trop accommodante.
A sa mort, en 1153, ce sont trois cent quarante-trois abbayes cisterciennes qui auront surgi du sol européen.
Bernard ne doutait pas que l’on parvient à Jésus par Marie. Ainsi souligna-t-il « la place privilégiée de la Vierge dans l’économie du salut, due à la participation de la Mère au sacrifice du Fils ».
En se fondant sur la Bible et les Pères, Bernard montre que sans une foi profonde, alimentée par la prière et la contemplation toute réflexion sur les mystères de Dieu risque de n’être qu’un simple exercice intellectuel sans la moindre crédibilité.