
La mort de Jésus-Christ
Le chemin de Croix est l’espace que parcourut Jésus-Christ sous le fardeau de la Croix depuis le palais de Pilate, où il fut condamné, jusqu’au lieu du Calvaire, où il fut crucifié.
On y compte 1361 pas.
Faire le chemin de Croix, c’est parcourir le même espace que Jésus-Christ.
Le faire en esprit et en vérité, le faire en chrétien, c’est y marcher pénétré des sentiments que doit inspirer une voie sanctifiée par les pas de Jésus-Christ toute baignée de son sang.
C’est ce qu’avait coutume de faire la très sainte Vierge après la mort de son cher Fils mais surtout après l’Ascension et selon une tradition confirmée par la révélation que cette Mère de pitié en fit à sainte Brigitte.
La bienheureuse Vierge Marie, dit Léon X, se fit un devoir de visiter souvent les lieux de la Passion de son cher Fils. Ce fut la très-sainte Vierge qui enseigna la première à faire le chemin de Croix.
Comme la Vierge Marie, les femmes et les filles de Jérusalem firent le Chemin de Croix en priant dans les différents endroits où Jésus-Christ s’était arrêté en montant au Calvaire et cette dévotion devint bientôt générale.
Des pèlerins en grand nombre, que la sainteté des lieux attirait de toutes les parties du monde, lorsque la religion chrétienne se fut répandue, se faisaient un devoir de vénérer les traces de Jésus-Christ montant au Calvaire.
Ils racontaient aux autres les grâces particulières qu’ils avaient reçues et les grandes consolations qu’ils y avaient goûtées.
Jésus-Christ nous recommande de ne perdre jamais de vue son Sacrifice qui est appelé par les prêtres: Sacramentum memoriœ.
Pour que les chrétiens puissent pratiquer le chemin de Croix partout dans le monde, l’église a créé une pratique qu’on nomme Via Crucis, ou chemin de Croix, qui n’est autre chose que le chemin figuratif de celui que fit Notre Seigneur chargé de sa Croix.
Aujourd’hui donc, par le chemin de Croix, on entend ordinairement ce chemin figuratif.
Pour faire cette représentation on place de distance en distance des croix accompagnées de tableaux ou d’images ou bien on met, dans les églises, des sculptures qui nous montrent le Sauveur montant au Calvaire, selon les différentes stations que son épuisement lui fit faire dans ce long et pénible voyage.
Ces stations sont au nombre de douze, auxquelles on a ajouté la descente de la Croix, et le transport du corps de Jésus-Christ au sépulcre.
Le nombre des croix se monte à quatorze, que l’on appelle les quatorze stations du chemin de Croix.