Prière du matin et commentaire de l’évangile
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,Jésus disait à ses disciples : « Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme. On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari,jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait,on achetait, on vendait,on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ; cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera.
En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse et aura ses affaires dans sa maison,qu’il ne descende pas pour les emporter et de même celui qui sera dans son champ,qu’il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra.
Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit :l’une sera prise, l’autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. »
Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent :
« Où donc, Seigneur »
Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Trois années sont passées, depuis ce funeste mois de Novembre 2015, et la douleur est toujours aussi vive chez les victimes des attentats de Paris, tant le traumatisme psychologique est important meme chez ceux qui n’ont pas été blessés physiquement.
Je connais une étudiante qui n’a du sa survie qu’à une fuite éperdue au premier moment de l’attaque, ne toujours pas comprendre pourquoi elle était restée en vie alors que sa meilleure amie a péri dans l’attentat.
« Cette nuit là, deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain.
L’une sera prise, l’autre laissée.
» Et le Seigneur n’apporte aucune réponse à la question du « pourquoi » Nous somme en pleine absurdité, et l’Evangile n’apporte guère de réponse face au mal absurde.
Mais ce que dit le Seigneur à cette étudiante traumatisée par la mort de son amie, c’est qu’il ne s’agit pas de regarder en arrière, mais que, coûte que coûte, il faut aller de l’avant.
Et il nous enseigne que la vie n’a de sens que si elle est donnée !
« Qui cherche à conserver sa vie la perdra, et qui la perd la sauvegardera! »
C’est un vibrant appel à vivre sa vie, non pas dans le registre de l’avoir, mais dans celui du don.
Alors, n’allons pas perdre du temps à vouloir expliquer l’inexplicable, mais sachons entendre résonner dans notre cœur l’appel lancé par le Seigneur à aller de l’avant en ne cessant de donner !
Amen – gloire a dieu